Source: http://el-bethel.fr/etudes/fetes-juives/de-rosh-hashanah-a-yom-kippour/
De Rosh Ha’shanah A Yom Kippour par Paul Ghennassia
« Une fois chaque année,
Aaron fera des expiations (Ha’Kippourim) sur les cornes de l’Autel
avec le SANG DE LA VICTIME EXPIATOIRE. Il y sera fait des expiations
une fois chaque année parmi vos descendants… ce sera une chose
très sainte devant l’Eternel ». Exode 30 :10
«
Presque tout, d’après la Loi est purifié AVEC LE SANG, et SANS
EFFUSION DE SANG IL N’Y A PAS DE PARDON… » Hébreux 9 :22
Dans le vocabulaire
religieux, deux mots sont souvent prononcés : la « pénitence » ou
la « repentance ». Contrairement à ce que l’on peut penser, ces
deux mots ne signifient pas la même chose. C’est seulement
dans la tradition que l’on parle de « pénitence » avec le sens
de faire des œuvres méritoires ou de se punir et se mortifier afin
de mériter le pardon de Dieu.
Mais,
pas une fois la Bible n’emploie ce mot. Bien au contraire, de
multiples fois, c’est le mot « repentance » qui est employé …
et la différence est grande, car se repentir en hébreux, TESHOUVAH
(repentance), c’est réaliser son état de
pécheur et demander pardon en espérant la grâce divine, sachant
qu’on ne mérite absolument rien !
Dans la période qui
précède « YOM KIPPOUR », espace de dix jours sépare « LA FETE
DES TROMPETTES » , appelée « ROSH HA’SHANAH » de « YOM
KIPPOUR ». Cette période est appelée par la tradition juive « les
dix jours de pénitence » avec l’idée d’un effort particulier
de chaque membre du peuple en vue de son pardon : efforts de
mortification et toutes sortes d’actes méritoires sont tentés en
vue d’obtenir, de mériter son pardon à l’occasion de YOM
KIPPOUR, et être ainsi inscrit dans le « LIVRE DE VIE ». Pendant
ces dix jours on récite les « SELIHOT » qui sont des prières de
contritions écrites par des rabbis d’autrefois.
Chaque année, entre
septembre et octobre, revient le 10 Tishri, la Fête du « Grand
Pardon » ou plus exactement « Yom Ha’Kippourim » (Jour des
Expiations), l’une des grandes fêtes du peuple d’Israël. Mais
la Bible affirme que le pardon n’était réellement accordé que
lorsque LE SANG des boucs était placé sur le « propitiatoire »
dans « Le Lieu Très Saint » du Temple, par le Souverain
Sacrificateur (Cohen Ha’gadol), une seule fois par an, le jour du
Yom Kippour. LE SANG, c’est la vie et
tout au long de la Bible revient sans cesse le principe de la «
Substitution » : le SANG d’un animal devait être offert sur
l’Autel à la place d’un individu, ou du peuple, le jour des
expiations, le SANG faisant l’expiation des péchés commis. La vie
de l’animal à la place de celle de l’individu, en vertu du fait
biblique que … « Sans effusion de SANG, il n’y a pas de pardon !
». Dans la Bible, 472 fois il est question du « SANG », et les
mots « SACRIFICES » ou « SACRIFIER », sous-entendant presque
toujours la pensée du SACRIFICE SANGLANT, y reviennent un peu plus
de 500 fois. Quant au mot « EXPIATION » (signifiant payer ou
réparer … avec le SANG DU SACRIFICE offert) le terme hébreu est «
Kapparah », qui a donné l’expression « Kippour », et dont la
racine signifie : pardonner, expier, faire l’expiation, obtenir le
pardon, couvrir le péché, purifier, etc … (Dict. Hébreu-Français
A. Elmaieh, 5 ème édition, page 427).
Est-ce
que tout cela ne montre pas toute l’importance et la valeur du SANG
dans la Bible ? Dieu voulait faire comprendre à ses créatures
que … « la conséquence du péché c’est la mort »… en
attendant de leur révéler la suite de ce verset bien plus tard …
« mais le don gratuit de Dieu c’est la vie éternelle en Yéshoua
le Messie et Seigneur » (Romains 6 : 23).
En attendant la venue
du Messie, une solution provisoire avait été indiquée par le
Tout-Puissant : il fallait qu’un animal innocent serve de victime
expiatoire et remplace dans la mort l’individu coupable ! Chacun
des SACRIFICES du Lévitique préfigurait le SACRIFICE UNIQUE de «
CELUI » qui serait l’AGNEAU DE DIEU pour l’expiation des
péchés, donnant SA PROPRE VIE, le « MASHIAH » (Messie), L’ENVOYE
DIVIN annoncé par les Prophètes. Depuis la destruction du Temple de
Jérusalem, il y a près de vingt siècles, le peuple d’Israël n’a
plus de sacrifices pour les péchés, comme l’avait d’ailleurs
prophétisé le prophète Osée (chapitre 3, verset 4). Le Talmud,
cette compilation très ancienne de commentaires rabbiniques sur les
« Ecritures », rapporte ce cri si poignant qui traduit le vide créé
dans la théologie du Judaïsme depuis la destruction du Temple … «
Malheur aux peuples, grande est leur perte, mais ils ne savent pas ce
qu’ils ont perdu : tant que subsista le Temple, l’Autel faisait
l’expiation, qui l’a fait désormais ? » (Talmud, Soucca 55 B,
Exposé Talmud de A. Cohen, page 109). Même le Rituel des Prières
de Yom Kippour reprend cette interrogation angoissée et chaque année
des millions de Fils d’Israël adressent à Dieu cette question …
qui pourtant a reçu depuis longtemps sa réponse, comme
nous allons l’examiner.
La
Bible, Parole de Dieu, montre d’une manière évidente que, pour
que le « Yom Kippour » prenne sa vraie valeur de rachat et de
pardon, il fallait deux choses qui sont malheureusement absentes de
l’enseignement et de la recherche du peuple d’Israël… LA
REPENTANCE ET LE SANG !
LA
REPENTANCE est un sentiment de culpabilité
devant l’état de péché où l’individu se trouve ; sa
conscience éveillée par l’Esprit de Dieu (Rouah Hakodesh = Esprit
Saint) reconnaît sa misère et son incapacité à s’en délivrer
par des moyens humains. Dans notre Peuple, les chefs religieux ne
prêchent pas, hélas, LA REPENTANCE, c’est-à-dire,
se repentir de ses péchés en les
abandonnant, regretter amèrement
les fautes commises, mais on parle volontiers, surtout aux
alentours de « Yom Kippour », de PENITENCE, c’est-à-dire de se
punir soi-même en se mortifiant, se contraignant volontairement à
une punition, une obligation ou en se privant de nourriture, etc …
tout cela pour « mériter » de Dieu son pardon !
Les
Prophètes de l’Ancienne et Nouvelle Alliance ne parlent jamais de
PENITENCE, mais constamment de REPENTANCE « TESHOUVAH » en hébreu;
c’est cette manière d’envisager la REPENTANCE qui faisait dire à
l’Eternel par la bouche d’Ezéchiel : « Revenez, détachez-vous
de tous vos péchés (l’expression hébraïque « Shouvou …
Véhashivou », correspond à REPENTANCE, REVENIR à Dieu, CONVERTIR)
…
Rejetez
loin de vous tous les péchés que vous avez commis, faites-vous un
coeur nouveau et une âme nouvelle, et pourquoi mourriez-vous, maison
d’Israël ? Car je ne désire pas la mort du pécheur dit le
Seigneur Dieu, REVENEZ (vehashivou » … « teshouvah », se
repentir en revenant à Dieu), REVENEZ et VIVEZ » (Ezechiel 18 : 30
à 32).
La
même expression sera employée plus tard par Jean-le-baptiseur
(Yohanan Ha’Matbil) ou par le Messie Yéshoua … « REPENTEZ-VOUS
et CONVERTISSEZ-VOUS pour que vos péchés soient effacés, afin que
des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur … »
(Actes 3 : 19 à 20) ou SAÙL de Tarse appelé PAUL … « Dieu …
annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient
à SE REPENTIR » … (Actes 17 : 30 à 31). Ainsi,
c’est après une vraie REPENTANCE, que le SANG va prendre toute sa
valeur … mais pas celui d’un animal, celui du MESSIE !
Nous allons voir pourquoi et comment ?
LE SANG, c’est la
vie, et déjà Moïse sous l’inspiration de l’Esprit Saint et
parlant de la part de Dieu, en précisait toute la valeur lorsqu’il
disait : « Le principe vital de la chair est dans le SANG et MOI JE
VOUS L’AI ACCORDE SUR L’AUTEL, pour procurer l’expiation à vos
personnes, car c’est le SANG QUI FAIT EXPIATION (Kapparah =
Kippour) POUR LA PERSONNE » (Lévitique 17 : 11 – Version Zadok
Kahn).
LA
REPENTANCE la plus sincère n’a d’efficacité pour obtenir le
pardon que quand le sang a été versé, la vie de quelqu’un
offerte à notre place comme substitut.
Puisque
le Temple a été détruit et que nous n’avons plus de SACRIFICES,
faut-il tuer une volaille comme c’est devenu la coutume dans bien
des familles juives ? Non, cela n’a aucun sens et n’est pas du
tout conforme à la volonté divine exprimée dans sa Parole !
La
triste réalité est là ! Toutes les prières sincères et ardentes,
les supplications profondes de tout un Peuple, restent hélas sans
effet, car… « SANS EFFUSION DE SANG IL N’Y A PAS DE PARDON » !
Quelle triste tragédie pour notre Peuple … Et cela depuis près de
20 siècles ! Quelques-uns penseront que nous exagérons; d’ailleurs,
diront-ils, puisque le Temple est détruit et qu’il est impossible
de faire des SACRIFICES, l’Eternel a probablement remplacé ces
SACRIFICES par NOS PRIERES !
A
cela nous répondons: Lisez bien la Bible et vous verrez que nous
n’exagérons rien … Même pour la sortie d’Egypte, il a
fallu que Moïse mette le SANG D’UN AGNEAU sur le linteau et les
deux poteaux de chaque porte des maisons, sinon le destructeur aurait
frappé aussi Israël ! (Exode 12 : 21 à 23).
Si
Dieu a laissé détruire le Temple, c’est tout simplement parce
qu’il avait pourvu lui-même au SACRIFICE PARFAIT ET EXCELLENT, UNE
FOIS POUR TOUTES ! Avant de mettre en évidence les citations
bibliques qui confirment cela, sachez que le Talmud nous rapporte
cette citation qu’il attribue à Moïse : « Moïse dit au
Saint-Unique, Béni soit-Il : Ne viendra-t-il pas un temps où Israël
n’aura ni Tabernacle, ni Temple ? Quel sera son sort en ce temps-là
? (Sous-entendu en ce qui concerne l’expiation). Alors Dieu
répondit : « Je prendrai un « Juste » parmi le peuple, je ferai
de lui un otage pour tous, et j’effacerai l’iniquité de tous »
(Exode R 35.4 Talmud A. Cohen page 168). Bien que le Talmud ne soit
composé que de commentaires de Rabbis, il n’en demeure pas moins
vrai que souvent ces commentaires sont le reflet de citations
bibliques.
Or
la Bible, seul livre inspiré, dit justement à propos d’un Juste
qui est le Messie, par la bouche du prophète Isaïe : « Mon
Serviteur Juste justifiera beaucoup d’hommes et se chargera de
leurs iniquités … Il s’est livré lui-même à la mort… Il a
été mis au nombre des malfaiteurs parce qu’il a porté les péchés
de beaucoup d’hommes, et il a intercédé pour les coupables »
(Isaïe 53 : 11 à 12). Lisez donc tout le contexte du chapitre 53,
vous verrez qu’il s’agit de quelqu’un qui, comme un agneau, a
connu la souffrance et une mort violente, afin d’accomplir le vrai
« SACRIFICE » du Yom Kippour !
Certains ont prétendu
qu’il s’agissait non d’un homme juste, mais du peuple d’Israël,
c’est absolument faux, d’abord parce qu’Israël, comme tous les
peuples, ne peut être juste. La Bible dit que nous sommes tous
pécheurs et ensuite le verset 8 dit : « II a été enlevé par
l’angoisse et le châtiment, et parmi ceux de sa génération, qui
a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé
pour les péchés de mon peuple »? L’évidence de ces mots se
passe de commentaires et la dernière phrase montre bien qu’Israël
ne peut être frappé pour Israël (son peuple) etc … Tout le
chapitre montre une personne et les mots employés ne peuvent en
aucun cas concerner le peuple : « II s’est élevé comme une
faible plante … Il n’avait ni beauté, ni éclat (verset 2) …
Méprisé, abandonné, homme de douleur (verset 3) … Il a porté
nos souffrances (verset 4) … l’Eternel a fait retomber sur lui
l’iniquité de nous tous » (verset 6) etc …
Oui, le « Juste »
qui fera l’expiation ; dont le Talmud parle et encore plus les «
Ecritures inspirées » des prophètes, c’est Yéshoua, appelé
Jésus par les nations, le « SACRIFICE ET l’HOLOCAUSTE » préparé
par Dieu Lui-même, mis à mort sur le Golgotha pour les péchés
d’Israël et du monde entier ! Au moment, où le Messie Yéshoua
s’écriait en mourant : « tout est accompli », c’était le
véritable « Kapparah », la vraie expiation de Yom Kippour qui
venait de se faire « une fois pour toutes »!
C’était si vrai
qu’à partir de la destruction du Temple en l’an 70, il n’y eut
plus de sacrifices : ce n’était plus nécessaire puisque « le
Juste offert en otage pour tous » selon la littérature talmudique
avait trouvé son accomplissement, de même que les multiples
prophéties de la Bible qui annonçaient un médiateur et substitut
s’interposant entre Dieu et l’homme pour prendre la place de ce
dernier devant la justice divine, et aussi un « Goël » ou «
Rédempteur », celui qui rachète en payant le prix. La fonction du
Messie annoncée par les Ecritures est double : II doit d’abord
racheter et ce fut la tâche douloureuse du « serviteur souffrant »,
mais II doit aussi venir régner et ce temps approche. Les signes des
temps et le retour d’Israël dans son pays en sont les preuves
formelles : Yéshoua le Messie (que les nations appellent Jésus) va
bientôt venir régner à Jérusalem Devant l’évidence des faits,
que préférez-vous, amis lecteurs ? Un « Yom Kippour » selon la
tradition de l’homme, où le pécheur crie, supplie, pratique des
oeuvres, mais n’obtient rien et ne peut être pardonné, car il
manque le « SANG DU JUSTE » seul capable d’expier et d’effacer
les péchés ; ou bien un « vrai Yom Kippour »
où le pécheur, après s’être repenti sincèrement, reçoit «
une fois pour toutes » le pardon de ses péchés, puisque le prix en
a été payé par Dieu Lui-même en la personne de Yéshoua le
Messie, dont la Bible affirme « que par SON SACRIFICE », II a ôté
les péchés et par cette offrande.
II
a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont ainsi
sanctifiés » (Hébreux 10 :12 à 14). « Or, là où il y a pardon
des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché, ainsi
donc, frères, nous avons au moyen du SANG de Yéshoua (Jésus) une
libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante
qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire
de sa chair » (Hébreux 10 : 18 à 21)
Pour nous Juifs
messianiques, notre choix est fait : il vaut mieux obéir à Dieu
plutôt qu’à des traditions d’hommes, mortes et inutiles où,
hélas Dieu n’a plus le dernier mot! Nous avons conscience que,
comme dit l’Ecriture, « nous étions morts par nos offenses et nos
péchés dans lesquels nous marchions autrefois … vivant hélas
selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de
la chair et de nos pensées et nous étions par nature des enfants de
colère, comme les autres … mais Dieu, qui est riche en miséricorde
… nous a rendus a la vie avec Yéshoua le Messie et en Lui nous a
sauvés par grâce » (Eph.2: 1 à 5).
Commentaires
Publier un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
■ 0 - Veillez à vous assurer que vous publiez un commentaire dans l'article qui correspond au sujet de votre commentaire, si non, il ne sera pas publié.
■ 1 - Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
■ 2 - Dans le menu déroulant, cochez Nom/URL
■ 3 - Saisissez votre nom (ou pseudo) après l'intitulé Nom (Ne faites pas attention au mot "U R L" ! Écrivez simplement votre nom)
■ 4 - Cliquez sur Publier commentaire
Et N'OUBLIEZ PAS DE CLIQUER SUR "CHARGER LA SUITE"EN BAS DE PAGE SI JAMAIS VOUS NE VOYEZ PAS VOTRE COMMENTAIRE APPARAITRE ! Lorsqu'il y a beaucoup de messages, ils ne peuvent pas tenir sur une page ;)
Merci pour votre commentaire ♥ j'y réponds dans les meilleurs délais.
Valérie SHA.